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Honorons les "petits" deuils aussi, pas seulement les grands.

  • helleboreaccompagn
  • 18 sept. 2024
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 21 sept. 2024



Cela fait deux ans que de plus en plus de personnes de mon entourage traversent des moments très difficiles à cause du stress au travail, des problèmes de santé ou des responsabilités familiales difficiles à gérer. Certaines frôlent l'épuisement nerveux, d'autres tombent tout droit dans le burn-out ou la dépression et peinent depuis à retrouver un semblant de normalité.


Chaque activité, même la plus banale, devient éreintante et nécessite de longues minutes de préparations mentales avant d'être effectuée. L'entourage se lasse de leur "mauvaise humeur" et de leur manque de motivation. Les employeurs n'y voient, pour certains, que des excuses et ferment les yeux sur leur part de responsabilité dans l'histoire. Les enfants continuent de vivre à leur rythme même si maman ou papa peine à sortir du lit. La vie continue et le temps de "réadaptation" à la vie quotidienne est hâté, balayé.


Ces personnes se retrouvent donc bien seule face à cette conclusion douloureuse : j'ai perdu une version de moi que je pensais infaillible, et les choses vont changer, que je le veuille ou non.


Dans mon titre, je parle de "petits" deuils, mais je ne minimise la douleur de personne. J'utilise plutôt ce terme pour noter le fait qu'il est normalisé de pleurer un proche décédé, mais qu'un changement drastique de vie ne reçoit pas toujours la même compassion. Que l'on peut perdre en autonomie, que l'on peut perdre un emploi ou vivre une rupture, et que notre entourage attendra de nous que nous nous remettions rapidement, sans entrer dans l'émotionnel pour ne pas perturber l'ordre social établi.


Pourtant ces pertes ont des effets similaires à un deuil. Les fameuses étapes de deuil peuvent s'appliquer à ces pertes "moins graves" (cf. "il n'y a pas mort d'homme!"); on rejette la perte, on ressent de la colère, de la tristesse, on marchande pour retrouver l'équilibre. Ces pertes marquent également le passage à une nouvelle étape, un nouveau chapitre de vie qui nécessite que l'on s'y adapte. Une perte mal gérée, à l'instar du deuil, s'installera dans le creux de la poitrine comme une écharde trop profondément enfoncée, qui mettera des années avant de révéler sa présence par un abcès.


Alors honorons-les, ces pertes. Donnons leur un nom, une date de début pour se féliciter de leur fin, exprimons notre colère et notre tristesse, même si elles gênent. Ceux qui nous aiment comprendrons. Et si nous les aimons en retour, nous respecterons leur besoin de s'éloigner brièvement pour maintenir leur équilibre. Et surtout, surtout, arrêtons de courir vers la neutralité des émotions, vers la productivité à tout prix et donc invariablement vers la maladie qui se fiche du chiffre d'affaire ou de la maison parfaitement organisée.


Le deuil, c'est simplement le fait de prendre le temps de noter une perte et ses conséquences sur nos vies. Point besoin de porter de voile de larme noir, ou d'inviter des pleureuses à notre chevet pour vivre la perte sainement. Il suffit d'accepter la peine (je sais, pas si simple!) et de s'accorder de la compassion et de la patience, autant qu'il en faut.

 
 
 

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